L’organisation du pays

2/ 1. LE PAYS.

2/1.1 L'ORGANISATION TERRITORIALE ET DES POUVOIRS.

Au terme de plus des quatres décennies depuis l'accession de notre pays à l'indépendance où, en dépit de son inscription dans différents textes constitutionnels – des intentions politiques non suivies d'exécution –l'organisation des pouvoirs est restée lettre morte, le PSC se prononce pour la séparation des pouvoirs.

A cause de sa non application dans le champ du réel politique dans notre pays, le PSC estime qu'elle est la base des affres de la déraison existante qui a conduit notre pays vers une disparité croissante par rapport à d'autres nations.

Dès lors, le PSC considère que la bonne gouvernance nécessite de respecter judicieusement le principe sacré de la séparation des pouvoirs, de la décentralisation des responsabilités; d'éviter la concentration à outrance des pouvoirs.

Ainsi, devant la tâche historique de relever les défis majeurs et à l'abri des formules rhétoriques, le PSC préconise l'instauration d'un Etat de droit basé sur la séparation effective des trois pouvoirs: l'éxécutif, le législatif et le judiciaire comme garantie nécessaire du système des droits et libertés garantis par la constitution, des textes législatifs et réglementaires.

Le PSC défend le système d'un Etat de droit ayant un cadre juridique clair définissant les pouvoirs et les contre pouvoirs et chaque entité administrative puisse avoir des compétences et des moyens bien définis lui permettant d'agir pour les intérêts spécifiques.

Dans cette optique, le PSC entend mettre en place les structures consultatives permanentes susceptibles de réfléchir sur le renforcement de l'unité nationale de la République et de faciliter la coordination des politiques développement entre les différentes entités administratives.

Parallèlement à l'effort de la levée d'option définitive pour la séparation des pouvoirs, le PSC estime qu'il convient en effet pour la meilleure gestion de notre pays d'explorer les possibilités d'un nouveau découpage administartif de notre pays en tenant compte de la diversité et de l'homogénéité culturelle d'une part et d'autre part, en étudiant les possibilités de donner plus des prérogatives aux districts et que les provinces puissent être des entités territoriales et administratives de coordination.

Toutefois, avant la mise en oeuvre de ce découpage, le PSC estime nécessaire et impérative la consultation des populations intéressées par voie de référendum local et dans cette perspective, il pense qu'il serait utile pour l'efficacité de cette politique de proximité qui vise le développement harmonieux de l'ensemble de territoire national de renforcer les compétences des entités provinciales dans plusieurs domaines et secteurs d'intérêt local.

En outre, la répartition des compétences entre l'Etat, les provinces et les districts devraient faire l'objet d'une loi organique mûrement débattue par les représentants du peuple.

Par ailleurs, vu le contexte politique actuel et les velléités sécessionnistes et compte tenu du fait que notre pays vient de sortir d'une période de guerre qui a mis en mal son unités, et afin d'éviter toute balkanisation du pays et d'éloigner le spectre du despotisme et des manipulations politiciennes aux visées hégémoniques et antidémocratiques, le PSC, ayant une claire conscience de la situation, lève quelques options et principes qu'il juge fondamentaux fondamentales.

En ce qui concerne la forme de l'Etat, le PSC retient la forme unitaire décentralisée et que celle-ci puisse être une étape intermédiaire qui évoluera après une période convenue de manière consensuelle vers un Etat fédéral comme finalité. Sur ce, il émet le voeu que les réformes politiques, administratives et territoriales à mener dans le cadre de la troisième république puissent avoir cet objectif en point de mire et que les dirigeants puissent eux aussi, à cet effet, honorer le ministère de leur parole.

Du régime politque, le PSC estime que dans le régime intermédiaire vers un Etat fédéral, le président ayant été élu au suffrage universel sur un projet de société puisse avoir un mot à dire dans la gestion de l'Etat et sur cette étape , le PSC lève l'option d'un régime semi-présidentiel.

Cependant, le PSC estime aussi que pour juguler tous les abus et mettre des gardes fous que la constitution régissant les fondements de la maison commune puisse insister sur la nécessité de la responsabilté politique et pénale du Chef de l'Etat et Président de la République.

Pour ce qui est des modes de scrutin, le PSC préconise la désignation des organes dirigeants par voie d'élections à l'exception du village, du groupement, des collectivités et des chefferies. A cet égard, c'est-à-dire à l'étape intermédiaire, afin de consolider les acquis de la cohésion, de la paix, et l'apprentissage de la démocratie et son esprit, le PSC estime que le système de la représentation proportionnelle puisse être retenu en ce qui concerne toutes les élections locales et législatives.

Aussi, dans le même ordre d'idées, le PSC recommande que les élections sénatoriales soient faites au suffrage indirect et que pour l'élection présidentielle, le srcutin majoritaire à deus tours.

Par ailleurs, le PSC recommande en ce qui est de la sécurité de la démocratie et de la consolidation de la paix, que le future constitution associe le peuple dans le choix de grandes options politiques.

Sur ce point précis, afin de consolider l'espacer républicain et maintenir la conception irréductible du respect de la loi fondamentale et de l'ordre institutionnel consensuel, le PSC pense que certaines matières contenues dans la constitution, notamment dans ses options fondamentales, ne puissent pas faire l'objet d'une quelconque révision pendant la période devant conduire à l'étape finale, à savoir l'Etat fédéral.

Il s'agit en effet de la forme républicaine de l'Etat et de son fonctionnement de la séparation des pouvoirs, de la durée et du nombre de mandats du chef de l'Etat; et des mécanismes de suppléance en cas de vacance du pouvoir au sommet de l'Etat.

2/1.2. LES LIBERTES FONDAMENTALES.

Après plusieurs années d'anarchie et de la mise en place des systèmes politiques sous forme des écrans de fumée où l'arbitraire a été érigé en système de gouvernement, et eu égard aux terribles violations des droits de l'homme et au non respect des prescrits de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme, ce qui constitue, pour notre pays, une crise humanitaire et une crise des droits humains.

Le destin de notre pays n'est condamné à rester une tragédie. Pour le PSC, cette situation nécessite une réaction immédiate d'urgence et aussi des solutions à moyen et à long termes. Le PSC estime qu'il y a urgence de la mise en place des mécanismes qui visent à mettre en lumière les violations des droits humains commises dans le passé, mais aussi à instaurer des garanties propres à empêcher la répétition de telles violences.

Ce faisant, le PSC entend promouvoir la protection et la défense de toutes les libertés fondamentales, individuelles et collectives ainsi de veiller à l'exercice de chacune d'elles. Pour plus d'efficacité, le PSC compte s'investir dans la politique de partenariat avec la société civile, notamment dans le cadre de la démocratie participative aux fins de promouvoir et de sauvegarder tous les droits contenus dans la Déclaration universelle des droits de l'Homme et des protocoles additionnels.

L'observance des droits humains étant un facteur de paix sociale et une source de développement harmonieux de la Nation, le PSC compte aussi faire de notre pays un Etat qui respectera le droit international humanitaire afin de l'inscrire au rang des nations civilisées.

Devant la recrudescence des violations des droits de l'homme, les violences sexuelles contre les femmes et face à la situation à la fois tragique et  dramatique de notre peuple qui n'a pas besoin d'être décrite dans toutes ses facettes, le PSC est affligé et consterné de constater le règne de l'impunité dans notre pays.

Ainsi, le PSC prend l'engagement de tout mettre en oeuvre afin de sanctionner les auteurs de ses actes odieux et, il s'engage en outre de prendre de manière prioritaire les mesures essentielles pour faciliter l'accès des victimes aux soins médicaux et d'obtenir, devant les cours et tribunaux, la réparation des préjudices subis.

Enfin, le PSC veut faire du respect des droits un signe évident de sa volonté de hisser le respect et l'observance des droits humains au coeur de ses préoccupations. Dans cette perspective, à l'échelle où se trouvent les violations des droits de l'homme dans notre pays, le PSC pense que toutes les dispositions devraient être prises pour éradiquer ce qui devient une récurrence redoutable. Il en va de la vie de toute la nation.


2/ 1.3. LES MEDIAS.

Une démocratie, c'est aussi la liberté d'expression et, son corollaire, la liberté d'information et la libre diffusion des opinions diverses, c'est-à-dire une presse pluraliste.

En effet, le temps de parti unique, de la pensée unique au service de l'oligarchie au pouvoir étant révolu, le PSC s'engage à garantir la liberté de la presse pluraliste. Il estime qu'un cadre juridique capable d'instaurer et de garantir le libre exercice de la presse et l'équilibre des groupes d'opinions s'avères indispensable et susceptible de créer la sérénité dans ce domaine essentiel de la vie nationale.

Plus question de laisser la concentration des médias majoritairement aux mains du pouvoir ou de ses proches où la seule vision exprimée serait une vérité officielle que personne n'aurait les moyens de critiquer et serait de loin de correspondre à la réalité.

Le PSC pense que pour conforter la démocratie pluraliste, il y a nécessité de doter notre pays d'un système audiovisuel indépendant qui garantirait la diversité des opinions politiques, philosophiques et scientifiques. Aussi, le PSC considère que les médias étant des outils efficaces de communications, ils doivent servir à transmission des connaissances et à la diffusion objective de l'information ainsi qu'à l'éducation populaire

Par ailleurs, le PSC est conscient de l'ampleur des réformes à entreprendre dans ce secteur, ainsi il s'activera à mettre en place des politiques qui garantiraient la liberté de la presse écrite et audiovisuelle et des mécanismes pour la formation des professionnels des médias afin qu'ils se conforment aux règles d'éthique et de probité professionnelle;

Le PSC mettra tout en oeuvre pour garantir les engagements internationaux en matière de liberté d'expression, de la liberté de la presse et il entend apporter dans le cadre de la démocratie participative, le concours nécessaire au partenariat dans le domaine de la défense de la liberté de la presse, de l'investigation, de la recherche des sources, du recoupement de l'information car le Parti reste convaincu qu'une presse libre, indépendante, responsable et professionnelle est la source de stabilité du pays et gage à la cohésion nationale, facteur au développement..


2/ 2. LA JUSTICE.

La motivation première du combat politique du PSC se fonde sur l'indignation: assez de désespérance, d'où la volonté politique de lutter pour la remise de l'éspérance au devant de la scène congolaise.

Le PSC, ayant pour socle idéologique le social- démocratie entendu dans le cadre de la promotion du social, du bien-être collectif, ne se veut pas une idéologie ni un parti fondamentalisme. Mais un parti politique qui prône les valeurs de l'humanisme. Il est soucieux des valeurs essentielles qui fondent la république. C'est un parti démocratique et patriotique.

En tant que tel, le PSC luttera efficacement contre l'injustice, la corruption, la détérioration des conditions matérielles et morales qui handicapent que la justice ne puisse pas être bien rendue dans notre pays.

En effet, le PSC s'inscrit en faux contre toute forme de despotisme et de l'autocratie . Il est un parti politique sans prétention d'incarner la vérité dans la recherche des solutions susceptibles de relever le pays de son marasme socio-économique et dans son ambition d'instaurer un Etat de droit car les idées qu'il combat sont celles qui ont échoué et qui n'ont pas su planter quatre décennies durant dans une terre fertile qu'est notre pays.

A voir la trame de la vie de notre peuple, force est de constater les souffrances qu'il a endurées dans sa chair et dans son âme et cette analyse permet au PSC de meiux comprendre la hauteur de l'espérance et la force de puiser sa semence afin de défendre avec constance les aspiration légitimes du peuple dont l'une des premières est la justice.

Le PSC s'engage à placer au coeur de ses préoccupations la pertinence et la noblesse de ce combat et devant l'immensité de la tâche, il propose de refonder la république en réveillent le désir de justice qui sommeille en chacun des citoyens. Le PSC s'engage à relever le positif qui fait progresser l'histoire des peuples et ce combat pour la justice éclairera, à coup sûr, le lendemain d'un soleil nouveau.

Dans toute son analyse de la situation de notre pays, le PSC admire la force d'espérance du peuple congolais. Il a plus que d'autres des raisons de plonger dans le désespoir, compte tenu de l'immensité des ressources dévoyées par les pouvoirs passés. La lutte pour la justice sociale et la promotion des droits de l'homme sont parmi les meilleures armes du PSC pour la dignité sur laquelle il fonde son espérance.

Le combat à mener dans ce domaine devrait progresser pas à pas. Le credo du PSC repose sur la volonté politique de fonder l'avenir du pays sur des projets qui prendront racines dans une profonde détermination de refuser d'être heureux sans les autres afin de lutter sans cesse pour une vie digne pour tous, à commencer par les plus faibles, pour la joie de tous.

Devant cette exigence et fidèle à son idéologie démocratique, le PSC ne prétend pas avoir des positions bouclées avec des recettes miracles car, en politique, le savoir est toujours déjà faillible et un pèlerinage permanent, un itinéraire dont le terme fascinant recule sans cesse et qui s'achève en pointillé.

En effet, ce que réclame le peuple, ce ne sont pas de réformes mais, il attend des forces politques, des innovation dans la restauration d'un Etat républicain cohérent et impartial qui lui permettrait de tenir le cap de la liberté, du respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales.

Certes les temps sont difficiles. Mais le PSC devra remettre les choses à l'endroit et il s'engage à instaurer un Etat où la justice sera l'aune du développement harmonieux de la Nation et il pense inscrire sa politique fermement dans les prescrits des droits fondamentaux; de doter notre pays des structures et des conditions pour une administration efficiente de la justice.

La situation économique ne vient malheureusement pas compenser cet état de fait. Bien au contraire, elle l'aggrave, jour après jour, et plonge tout ce secteur vital dans la misère et l'indécence.

En dépit des engagements souscrits plus de quatre décennies par les différents pouvoirs, le secteur judiciaire reste un des domaines où, pour des raisons évidentes, l'on embellit la façade avec des création des institutions phares au moment où l'intérieur se trouve être dans un état de pourrissement avancé car, sclérosé par la corruption à tous les niveaux, la lourdeur administrative et la sécheresse des manques de moyens pour son fonctionnement.

L'air du temps oblige, le sommet de l'administration judiciaire si moderniste en apparence, charrie en effet des régression manifestes et il y a plus d'archaïsmes qu'on ne l'imagine. Ainsi, privé de la sève d'adéquation avec la société et de la normalisation de la vie sociale, le RDC est incapable d'assumer l'une de ses quatre fonctions régaliennes traditionnellement attribuées aux pouvoirs de l'Eat.

Abandonnés à eux-mêmes, les cours et ribunaux sont des baobabs minés par l'âge des pratiques inciviques et la corruption où les fonctionnaires vivent dans la misère, avec des salaires indécents et tarvaillent avec un outil et des matériels obsolètes. Quelle justice, en tant que vertu pourrait supporter un tel désastre?

Devant un tel constat amer, rester indifférent au spectacle du secteur judiciaire en train de sombrer en descendant en enfer et ne rien entreprendre pour remonter la pente signifierait la démission caractérisée de l'Etat de ses responsabilités.

Cependant, force est de reconnaître que la tâche qui attend sera rude car sur chaque chapitre dans ce secteur, l'étrangeté de la régression devient proprement saisissante et justifie des renoncements démocratiques. Et, le plus souvent, des réformes qui y ont été menées sont des vernis servant de maquillage new look à une ossature qui marche à reculons.

Néanmoins, le PSC entend entreprendre avec toute l'ardeur de la foi patriotique des chantiers de réformes de ce secteur où l'héritage de la situation du passé pèse apparemment lourd sur les chances de réussite.

Mais avec la détermination, le PSC pense assainir les coquilles solidement établies et arriver à un plein redressement capable de faire reculer les frontières de l'immobilisme, symbole de la faillite de la pensée. Or, notre pays, regorge des intelligences capables de relever le défi et de gagner le pari de la modernité.

En effet, dans ce domaine de modernisation, le PSC pense des politiques prioritaires devront être mises en place pour restaurer l'appareil judiciaire et de le doter des moyens conséquents de fonctionnement afin de garantir l'indépendance de la magistrature et une justice équitable.

Conscient qu'une justice bien rendue permet la promotion des comportements civiques, le PSC entend réhabiliter l'infrastructure judiciaire et la profession de la magistrature en leur dotant les moyens nécessaires à l'abri de toutes formes de corruption.

Aussi, dans ce domaine, le PSC estime mettre en place une réforme du sysytème pénitencier devant permettre aux détenus d'être actifs et de préparer leur réinsertion sociale.

2/ 2. LA FONCTION PUBLIQUE.

La déstructuration du peuple congolais, la perte de sa conscience nationale et l'effrondrement du pays résultent de la combinaison de plusieurs paramètres. La pratique de la politique au sommet de l'Etat a désacralisé toutes les valeurs qui sont la force morale d'un Peuple, d'une Nation et d'un Etat.

C'est une situation tragique dans laquelle le bien commun, l'abnégation, l'amour de la Patrie, l'idéal et bien d'autres valeurs ont disparu de la mémoir collective et remplacés par des antivaleurs telles que l'enrichissement individuel; le détournement, la concussion, la confiscation des biens publics et collectifs, le non respect des engagements pris, l'intolérance, l'escroquerie, etc. Les Biens matériels, l'argent, les biens meubles et immeubles ont pris le dessus sur tout.

Sans les vertus républicaines, le pays s'enlise, il n'a aucune perspective rassurante à l'horizon et, au sein de la Fonction publique, la corruption et les pratiques mafieuses sont érigées en système de gestion de la chose publique. L'Etat devrai assurer ses missions régaliens en tant que puissance publique, l'Etat a besoin d'une Fonction Publique responsable et efficace.

Afin de réhabiliter, l'autorité de l'Etat sur tout l'étendue du territoire natioanl, le PSC pense qu'outre le fait d'être les services publics rendus dans le cadre de l'administartion, la Fonction publique devra être organisée de manière à mettre le service public à la disposition de tous les citoyens.

Le PSC entend créer des condition optimales pour l'exercice des missions de l'Etat car il estime que la Fonction Publique n'est pas seulement une administration mais ce sont les hommes et les femmes au service de l'Etat qui lui donnent son sens et ses moyens. Ainsi, pour que la Fonction Publique puisse remplir efficacement ses missions indispensables de cohésion géographique, social et politique, il y a urgence et nécessité à opérer des grandes réformes administratives.

Au vu de la déliquescence de l'autorité de l'Etat et de la sous administration de notre pays, la situation dramatique de la Fonction publique ne doit pas être le prétexte de découragement. Le PSC s'efforcera à créer un climat de confiance dans un avenir proche en mettant sur pied des structures administratives adéquates, stables et capables de répondre au mieux aux attentes de notre peuple.

L'avènement d'un avenir radieux et prospère pour les collectives locales réside dans la mise en place d'une Fonction publique de proximité qui assumera réellement ses fonctions en rendant en tant qu'instrument et outil de la puissance publique les services publics aux populations.

Ce faisant, le PSC pense mettre en place des stratégies qui s'inscriront inévitablement dans une appréciation neuve des espaces, dans une géopolitique contrainte de revoir ses bases. Dans ce secteur prioritaire, l'ambition de ces redéfinitions est immense et le PSC entend mener une politique volontariste afin de doter la Fonction Publique d'un outil de gestion performante.

Il est inadmissible qu'en ce début du 21ème siècle, notre pays puisse être le seul etat qui n'a pas un service d'Etat-Civil structuré. Une grande majorité des citoyens congolais se marie, divorce, sans que l'office d'Etat-Civil ne puisse enregistrer ces mouvements. Il en est de même pour les naissances, les fonctionnaires véreux dans le cadre de la survie se sont substitués en lieu et place de l'état, de véritables actes de concussion. Et dans plusieurs domaines étatiques des exemples sont légions.

Ainsi, pour le PSC tous les regards qui ne voient la modernisation de l'Etat et de la fonction publique qu'à travers les structures ministérielles et administratives passent à côté de l'essentiel, parce que l'essentiel c'est l'idée que l'on se fait de la chose publique, du bien commun, c'est le dénominateur sacré sans lequel le devenir collectif de tout un peuple serait compromis.

Dès lors que la politique n'est plus qu'une technique de gestion, dès lors qu'elle n'a plus pour but de donner les grandes orientation, d'assumer pleinemnt ses missions, ce sont les logiques pseudo-bureaucratiques et clientélistes qui se sont dans notre administration du bien commun, ce qui a pour conséquences l'évasion de la République et le règne de l'anarchie et de l'arbitraire.

Après analyse approfondie de la situation de notre Fonction publique, le PSC est arrivée à la conclusion que c'est parce que durant plus de quatre décennies, il y avait plus de politique, plus de projet, plus de système de valeurs que toutes les dérives se sont imposées et que chacun s'est mis à jouer son propre jeu, à rechercher son propre intérêt, à conforter son propre pouvoir au détriment certes du bien commun.

Ne nous y trompons pas, cette démission générale fait la honte de notre pays et le PSC estime qu'elle est la conséquence de l'impertinence notoire de politiques qui ont été mises en place durant toutes ces années. Leurs auteurs n'ont pas été des garants du bien commun et n'ont pas non plus incarné les espérances de notre peuple. Le PSC constate que la fracture entre eux et le peuple n'était pas une faille mais c'était plutôt un abîme.

Le PSC constate aussi que cette anarchie dans toutes les structures de l'état procède d'un choix délibéré inspiré par un amour du pouvoir pour le pouvoir, d'un manque de sens de l'Etat, d'une haine contre le peuple qui a poussé à affaiblir la puissance publique.

Aussi, dans la même logique, les autorités de l'Etat ont réussi à dresser les pouvoirs des uns contre les autres, à multiplier les services administratifs, les agences et les établissements publics passant outre la Fonction publique et relevant directement de la haute sphère de l'Etat, à conforter tous les abus administratifs, bref à opposer le jeu des contre pouvoirs au principe républicain de la séparation des pouvoirs.

Ainsi, pour ne pas se précipiter dans des politiques hasardeuses, le PSC sait d'ores et déjà, que des restructurations de l'outil administratif et une révision des politiques dans ce domaine ne pourront avoir plus d'impact qu'après les études menées à l'horizon du livre blanc. Le PSC estime qu'il y a nécessité de repenser les relations Fonction Publique et la société.

A l'unité et l'indivisibilité de la république répond l'unité de l'Etat républicain. Or pendant plus de quatre décennies, notre pays a connu un Etat partial, servant le plus souvent en priorité une partie du peuple au relâchement du pacte républicain qui a occasionné l'affaiblissement et le démantèlement de la puissance publique.

Il y a des moments dans l'histoire des peuples où il faut dire non à l'anarchie , non à la démission, tout simplement parce que leur emprise est devenue trop forte, son poids trop lourd, son impact très nocif dans la société au point que l'Etat s'en trouve paralysé et le destin collectif menacé.

Il est d'autres moments en revanche où la priorité est de restaurer l'Etat, où les gouvernés croient à l'alternance politique et sont résolus à ce qu'on restaure l'Etat républicain pour attaquer les problèmes de front. Le PSC se veut le dépositaire des espérances du peuple congolais et en cette qualité, elle s'engage à partir des réalité congolaises telles qu'elles mais il ne les admettent pas telle qu'elles sont. C'est le refus de l'héritage du passé qui fait sa spécificité.

Le peuple congolais veut sentir une volonté au sommet de l'Etat, un respect des vertus républicaines à tous les échelons de la vie publique. Et la nation congolaise est aujourd'hui dans un de ces moments d'angoisse collective, de tensions et de fractures, où il faut avant tout remettre en ordre l'Etat républicain, lui rendre son unité, son autorité et ses moyens.

Aujourd'hui l'ère est à l'alternance tranquille des politiques et non conflictuelles et pour relever le défi, le PSC est prêt à libérer le meilleur de lui-même pour peu qu'on lui balise le paysage démocratique dans le cadre du pluralisme politique.

Ainsi, pour le PSC la Fonction Publique devra être une somme d'efforts financiers, technologiques et intellectuelles. C'est la cohérence de la réflexion et la mise en place des politiques à la fois contraignante et ambitieuse qui imposera rigeur et redressement de cet outil indispensable au développement de la Nation.

 

2/ 4. LA DEFENSE NATIONALE.

L'Armée, les services de renseignements tant militaires que civils et les services de la sécurité publique ont été conçus et fonctionnent pour servir des intérêts de quelques dignitaires du système au détriment de la population et de l'intérêt. Politisés et tribalisés à outrance, ces services installent la loi du plus fort, celle de la jungle, source d'instabilité pour tous.

Aussi, tenant compte du contexte politique actuel où notre pays est sujet à des convoitises et de menaces à proximité de ses frontières et pour prévenir des risques de violation de son intégrité territoriale dans l'avenir, le PSC entend mettre en place pour notre pays une armée nationale républicaine qui serait performante et capable d'antisiper et de dissuader tout puissance étrangère ennemie.

Ce faisant, dans les mutations souvent rapides et roubles de notre environnement régional, le PSC prône la politique de dotation des équipements et des structures militaires conséquents afin de doter notre pays, en toutes circonstances, d'une posture permanente de sûreté en mettant à l'abri d'une agression.

Pour y parvenir, l'Etat devrait régulièrement mettre à jour le livre blanc sur la défense nationale afin de réactualiser les objectifs et le cadre de notre politique de défense; d'en déduire la stratégie et les capacités nécessaires pour nos forces armées; de faire le point sur ces enjeux majeurs que sont le service national, l'acquisition des équipements et les rapports entre la défense et la société.

Contrairement à la politique menée par le passé, la défense nationale s'impose comme une contrainte et une priorité qui devra s'inscrire dans la  permanence de la vie nationale. Notre pays doit être en mesure d'assurer sa protection et ses intérêts vitaux parce qu'il y va de la vie, de la survie du pays et de notre peuple. Sa présence dans la sous-région sur toutes nos frontières devrait lui conférer des ambitions et des devoirs de sauvegarder sa souveraineté nationale.

Le PSC s'engage à la formation d'une armée républicaine qui aura le devoir sacré de la protection de la Nation congolaise car il s'agit d'une volonté de vouloir vivre ensemble. C'est un patrimoine national, un héritage, un projet partagé. C'est une terre, ce sont des valeurs immatérielles qu'il faudrait à tout prix protéger jusqu'au sacrifice suprême, il y va du devenir national.

 

2/ 5. LES FORCES DE L'ORDRE.

Le PSC est convaincu que l'ordre et la sécurité publique sont des conditions de l'exercice des libertés publiques, du progrès et de la paix. Cependant, il estime aussi que les forces de l'ordre devront être au service des citoyens et non contre eux. Ainsi, dans leurs missions publiques de posture permanente de sûreté et des missions de service public, les forces de l'ordre devront garantir la paix sociale et respecter les vertus républicaines.

La redéfinition de la posture républicaine des forces de l'ordre s'avère indispensable ainsi qu'une ultime dimension de la réflexion afin que les missions d'assurer l'ordre public répondent aussi aux éxigences d'un Etat droit démocratique, républicain et respectueux des droits de l'Homme.

Dans ce domaine, la situation est très précaire, l'armée et les forces de l'ordre jouent souvent au gendarme, au voleur et violeur des droits humains. Dans ce cadre précis, il est difficile d'admettre que la force des armées soit nécessaire à la force des idées, qu'il faille des violences et des exactions pour satisfaire la vocation d'assurer l'ordre public.

Pour le PSC, il faudrait dans le cadre de la nouvelle société rechercher des voies et moyens de trouver une posture juste entre les forces de l'ordre et la société.

 

Ce faisant, le PSC estime que ce domaine tout à fait essentiel au devenir national méritait un débat authentique dont les réponses devraient être cherchées dans la relation entre les fondements de la république et les principes de la démocratie.

 

Ainsi, le PSC pense qu'il serait opportun d'envisager des mesure législatives ou règlementaires permettant de mieux fixer le cadre général des interventions des forces de l'ordre, à les doter des équipements modernes essentiels pour mener à bien leurs missions.

Michel KINUA MBULUKU
Secrétaire général

Albert KABONGO
Secrétaire général adjoint