les principes de base

LES PRINCIPES DE BASE.

Parler de la politique extérieure et des relations internationales, c'est d'abord décrire un rapport à l'autre. C'est parce qu'existent d'autres ensembles humains, vus comme différents ou concurrents, que se soude cette communauté que l'on nomme nation ou Etat et les ensembles politiques autarciques étant très rares ou presque inexistants, le PSC estime que notre pays ne peut vivre en autarcie, il est contraint de coexister avec d'autres nations et d'entretenir avec qu'elles des relations et des échanges.

Pour le PSC la politique extérieure occupe ainsi une place particulière dans sa cosmogonie politique et il affirme son principe d'universalisme et d'ouverture au monde. Le PSC proclame sa fidélité à la Charte de l'Organisation des Nations Unies, de l'Union Africaine et à la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme.

Aussi, dans l'état actuel de la société internationale, le PSC adhère à tous les instruments juridiques internationaux, notamment: au Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI); à la Charte africaine des Droit de l'homme et des peuple (1981); au Pacte international relatif aux droits civils et politiques (1966); au Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (1966); aux quatre conventions de Genève de 1949 et des protocoles additionnels de 1977; à la Convention internationale sur l'élimination de toutes formes de discrimination raciale (1979); à la Convention relative aux droits de l'enfant; à la Déclaration sur l'élimination de la violence à l'égard des femmes; au Droit international relatif aux droits humains en matière de violence sexuelle, à a Convention des Nations Unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants (1984); au Protocole à la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples relatif aux droits des femmes (2003); ainsi qu'aux plusieurs autres documents faisant autorité -résolutions, déclarations, documents publiés à l'issue de conférences internationales qui postulent eux aussi aux obligations de notre pays.

Le PSC adhère aux impératifs de paix tels que prévus dans le cadre des arrangements régionaux concernant les questions relatives au maintien de la paix et de la sécurité internationales dans le cadre d'une action régionale appropriée.

Le PSC réaffirme les dispositions prévus par la Charte de l'Union Africaine qui, entre autres, garantissent à tous les Etats membres le droit à leur souveraineté et à leur intégrité territoriale et à ce titre, le PSC réitière sa parfaite adhésion au principe sur l'intégrité territoriale et l'inviolabilité des frontières nationales telles qu'héritées à l'indépendance.

Le PSC souligne la nécessité de veiller au respect des principes de bon voisinage et de non ingérence dans les affaires intérieures des autres Etats; Chaque Etat dessine la géographie stratégique qui lui est spécifique: articulation des espaces dans lesquels il entend être présent; les moyens dont il dispose correspond à la fois à cette géographie, et à la manière dont il apprécie globalement sa position.

Dans ce cadre, le PSC prône la politique basée sur le neutralisme politique et il entend soutenir la paix et le développement de la démocratie partout dans le monde. Il condamne l'ingérence dans les affaires intérieures des Etats et préconise la postulation d'un mode de régulation reposant sur des règles internatonales connues et précises.

Le PSC s'inscrit en faux contre la dérivation des conflits des puissances planétaires vers certaines zones du Tiers-Monde; la définition de chasses gardées.

Dans cette optique, le PSC se réjouit de la fin de la guerre froide qui avait divisé le monde en deux camps tranchés. Et, à l'immobilité d'une structure bipolaire, les précédents régimes politiques s'étaient beaucoup accomodés et cette vision du monde a été pour beaucoup préjudiciable à notre pays.

En effet, les révolutions de ces quinze dernières années laissent notre pays en état de choc parce qu'au-delà du téléscopage des évènements, elles ont cassé les références, les modes d'interprétation et les grilles de déchiffrement du monde. Car, le PSC constate que ce qui a naufragé avec le bloc soviétique puis l'URSS, c'est un type particulier de régulation des rapports internationaux.

Cependant, le PSC reconnaît, il ne s'agit pas de tous les rapports internationaux, mais de ceux qui intéressent notre pays au premier chef car, à l'hémisphère Sud, le système bipolaire était loin de tout réguler, mais surdéterminait et par conséquent, contrôlait largement les situations diplomatiques et conflictuelles dans les zones d'intérêt majeur.

Le PSC constate que le binôme des superpuissances n'avait jamais organisé le monde, mais il l'aidait à le réguler au moins dans les espaces dont la déstabilisation aurait pu être déterminante pour la stabilité du monde.

Ainsi, en tant que grille de lecture, tout acteur et tout pays était sommé de se déterminer par rapport à l'un ou l'autre et le système Est-Ouest était un modèle explicatif et normatif. Et, notre pays a perdu les deux et il est contraint à obéir à une seule éxigeance le démocratie et à retrouver sa souveraineté dans l'orientation politique et diplomatique.

Le PSC entend faire de notre pays une terre d'accueil pour les personnes poursuivies pour les délits d'opinion dans leur pays.

Dans le cadre des relations internationales, le PSC entend développer des relations de coopération et d'amitié avec tous les pays du monde épris de paix. Il soutient le multilatéralisme dans le monde en reconnaissant l'Organisation des Nations Unies comme la seule institution compétente pour le règlement des conflits entre nations.

Le PSC entend mener une politique de bon voisinage et ce faisant, il tient à accroître la participation et l'importance de notre pays au sein des institutions internationales et régionales dont il est membre.

Ayant une dimension sous-continentale, notre pays est ouvert à plusieurs espaces et à ce titre, le PSC n'attend pas remettre en cause sa participation dans les différentes organisations sous régionales, au contraire, le PSC estime qu'il est impératif de renoncer et d'accroître sa présence dans les forums internationaux afin de faire entendre sa voix aux chapitres des problèmes du monde.

Le PSC estime que notre pays devra jouer son rôle dans le concert des nations et il devra chaque fois que nécessaire défendre des positions légitimes des Etats. A ce titre, la francophonie apparaît, pour le PSC, comme un espace naturel d'expression de l'identité de notre pays. Aussi, le PSC estime que l'Etat congolais devra défendre la démocratie et le droit des peuples à disposer d'eux mêmes.

Le PSC constate que le monde actuel est traversé de forces contraires, celles de la fragmentation et de la mondialisation, celles du repli identitaire et, ce faisant, le PSC entend doter notre pays d'une politique de l'ouverture internationale et d'une diplomatie agissante de paix.

4/ 2. COOPERATION MULTILATERALE.

Dans le cadre des relations internationales, le PSC prône une véritable révolution conceptuelle de manière à repenser le rapport de notre pays par rapport au monde. Pour le PSC, la justification première de la pérennité d'une politique étrangère propre à notre pays devrait être la permanence d'intérêts à défendre.

Cependant, le PSC relève que la défense des intérêts de la nation n'est pas la seule motivation d'une politique de la présence de notre pays dans le monde, Il y a aussi la stabilité et la sécurité internationale qui sont explicitement identifiées par la Charte de l'ONU comme intérêt universels, communs donc à l'ensemble des Etats.

Dans cette optique, le PSC estime qu'il est temps pour dresser un bilan de l'action de l'ONU et sur ce point, il est à noter que le diagnostic répandu alors était que le blocage de l'Organisation était dû à la rivalité Est-ouest empêchant ainsi le Conseil de sécurité de fonctionner.

Et, après plus de cinquante ans depuis la création de l'ONU, le PSC estime que l'heure est arrivée de repenser en profondeur son fonctionnement et de revoir le système de représentation au sein des institutions permanentes; et il se félicite de la réflexion initiée dans ce sens.

Le PSC pense que l'ONU peut et devrait être soumise aux cribles, mais toutefois elle est aujourd'hui un cadre hors duquel il est vain de penser l'organisation, fût elle minimale, du monde de demain. Elle n'est pas, et ne sera pas dans l'immédiat, cette machinerie à dire le droit et à le faire appliquer dont le monde a besoin; mais elle est, pour le PSC, le cadre dans lequel on peut réfléchir à l'accouchement de ce droit, et en produire des bribes.

Ainsi, pour le PSC, c'est l'ONU qui, avec toutes ses limites, qui donne aujourd'hui son sens et sa définition concrète à notre universalisme au monde et en tant que telle, elle est la seule instance reconnue aujourd'hui pour dire et appliquer le Droit.

En ce qui concerne, la représentation des Etats africains comme membres permanents au Conseil de sécurité, le PSC penche pour un système de rotation entre les différents Etats. Aussi, depuis une décennie, le PSC constate clairement qu'il était impossible de déconnecter le fonctionnement de l'ONU du vouloir et des moyens des puissance majeures. Ainsi, les actions de la communauté internationale via l'ONU ne sont possibles qu'avec les moyens financiers et les techniques de projection de forces dont ne disposent que peu d'Etats dans le monde.

Cette situation impose la domination des nations puissances membres du G7, et la prééminence dans ce groupe du poids lourd américain. Ceci a pour conséquence que l'ONU n'est pas opérationnelle sans la manifestation de volonté et les regroupements de moyens qui relèvent des grandes puissances. Or, qu'elles font de leur propre intérêt.

Ce faisant, le PSC est conscient de la nécessité d'une réforme dans la recherche d'un nouvel équilibre mondial tant au point de vue politique qu'économique. Le PSC veut favoriser les échanges entre pays du monde et entre les régions de l'hémisphère Sud et Nord dans les domaines culturels, politiques, sociaux et économiques. Il s'engage à soutenir les organisations qui oeuvrent dans ces domaines.

4/ 3. COOPERATION BILATERALE.

Face aux multiples symptômes de destructuration des modes jusqu'ici admis de fonctionnement du système international, la promotion collective de la paix et de la sécurité, ainsi que les valeurs humaines incontournables, l'émergence d'une morale internationale donc, semblent plus que jamais nécessaires et peut se faire de manière conjointe entre deux Etats.

Cependant, pour plus d'efficacité dans les rapports entre Etats, le PSC entend promouvoir la coopération bilatérale. Sur ce point, le PSC prône le principe du respect mutuel de souveraineté, de complémentarité et de réciprocité.

De ce fait, la coopération aura pour but de réaliser des objectifs librement définis par les partenaires et au sujet desquels un accord global aura été conclu dans les limites de notre posture, de choix qui sont propres à notre pays. Le PSC apportera son soutien le plus total à toute action bilatérale qui cheminerait la politique étrangère dans la construction de notre pays pour son développement et son rayonnement dans le monde.

En ce qui concerne les relations avec l'Union européenne le PSC constate que les liens historiques unissent notre pays aus pays de l'Union européenne et essentiellement à la Belgique et à la France et des intérêts économiques très importants sont en jeu. Il convient donc d'en tenir compte dans le processus de changement qui s'opère dans notre pays.

Le PSC n'entend nullement remettre en cause les relations entre notre pays et la troïka, mais il se propose de les réorganiser dans l'intérêt bien compris de nos pays. Il est préférable de s'en accomoder, car la stabilité d'un système aussi complexe que la communauté des nation est rendorcée par l'accroissement des liens historiques que notre pays entretient avec ses trois pays.

Toutefois, le PSC reste ouvert aux autres Etats non membres de ce cercle et il leur apportera le soutien le plus total dans le cadre de leur aide et leur solidarité à notre pays et celle-ci seraient toujours la bienvenue.

Michel KINUA MBULUKU
Secrétaire général

Albert KABONGO
Secrétaire général adjoint